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Vélo rando dodo
12 avril 2024

Le Printemps et autres

Le Printemps ! Il nous a sauté aux yeux en partant à chg. L'injection avait été courte - à peine une heure peut-être. Après un peu de lecture, et un demi-endormissent, après le dernier péage, c'était la splendeur : le Perche, d'abord, mais surtout les couleurs : le vert des prairies et du blé en herbe. Et aussi des premières feuilles tendres des arbres. Le jaune vif du colza, et des genets. Le blanc et le rose des arbres fruitiers et décoratifs : on avait déjà eu les centaines de pruniers japonais qui ornent nos avenues de citadins. Les épines noires des talus, qui, pour le moment, sont blanches. Et, à l'arrivée, les jacinthes bleues habituelles.
Après une petite mise au point, visite à maison mère. Nous découvrons le prieur au milieu d'un amoncellement de branchages et de troncs à terre : les travaux de l'hiver qu'il doit mettre au point. Il nous dit en avoir fait la moitié : des stères et des tas de branches à brûler. Plein d'enthousiasme, il dit ne pas en avoir pour longtemps, du moment qu'il arrive à mettrre sa tronçonneuse en route ! Le beau temps chaud nous permet la chaise longue dehors. Marie-Hélène nous a gentiment préparé une bouteille de soupe délicieuse (je soupçonne du butternut).
Coup de téléphone du sage : le pauvre est tout perturbé par tous ces trucs qui ne marchent pas : le téléphone, l'ordinateur,  le blog auquel il ne peut plus se connecter, malgré les liens (le même) que lui ont envoyés Laurent et Isabelle. Du coup, il n'a plus de nouvelles de personne, il n'est plus dans le  coup, en plus, il a un travail fou avec son jardin. Là, il était dans sa chaise longue.

De retour à la maison, mon aidant a eu la bonne idée de faire chauffer le lit après le long hiver. D'habitude, on revient plus souvent. Du coup, l'horreur ! Tout était moisi. Il a fallu prendre des mesures efficaces : changer toute la literie, mettre en chauffe, chauffer aussi le linge de rechange un peu humide dans les tiroirs. Tout ça, efficace. Nous avons pu nous coucher dans un lit propre, sec et chaud. D'ailleurs la maison n'était pas froide, et les feux performants. Bravo à la cuisinière, qui, bien que ne réussissant pas à faire cuire un rôti, a tout de même su commencer à brûler le drap que mon aidant, dans son élan, avait entreposé dans le four pour le déshumidifier. Je l'avais bien prévenu, mais c'est comme pour les enfants : il faut les laisser faire leurs expériences, pour qu'ils comprennent bien - expériences dont il faut excluire, bien sûr, les risques létaux.

A propos des lectures en voiture (je lis tout haut pour mon aidant - de plus en plus haut, parce que, bref !), je lisais les mémoires de Chaban-Delmas. C'était - pour les plus jeunes - un homme politique qui a sévi dans les débuts de la Vème. Il fut un temps président de l'Assemblée Nationale et rapporte ainsi son expérience :
"Tout au long de ma présidence de l'A N, mon objectif permanent fut de faire respecter les droits du Parlement sans empiéter sur ceux de lexécutif. Délicate recherche d'objectivité et vigilance de tous les instants. Le plus difficile n'était pas le plus visible : assurer clarté et tenue aux débats. Le fauteuil du président est un tonneau de vigie, d'où l'on peut voir se lever les tempêtes. Un regard appuyé vers ceux-ci ou ceux-là, un mot murmuré, un geste intentionnel, un encouragement à l'orateur dans la seconde où l'interruption, si elle se prolongeait, pourrait engendre le tumulte... Tout voir, c'est presque tout prévoir. Il n'y faut qu'une vue perçante, une exacte mémoire des noms et aussi une ouïe fine pour tout enregistrer comme pour faire mine de ne pas avoir entendu ce qui n'aurait pas dû être dit : "Monsieur , vos propos ne sont point parvenus au bureau." Ce qui signifie qu'ils ne seront pas enregistrés au procès-verbal."
Pauvre Yaël ! Si elle pouvait encore présider comme ça !

Bon ben, voilà voilà ! Une petite illustration ?


Ca, c'est le bras de a Toulousaine. Elle se, débat toujours avec ses punaises, qu'elle n'a toujours pas réussi à voir !
Je suis aux prises avec un agent de l'alarme qui n'en finit pas de faire des essais, mais qui m'a indiqué que nous habitions le long de "la route de la pièce de la Chaise". Toujours bon à savoir et qui a tenté de m'indiquer comment on peut envoyer sa localisation à un visiteur éventuel, mais j'ai peur de ne pas avoir tout compris, pourtant il m'a dit "qu'il y avait un monsieur très vieux,  85 ans", qui lui envoyait ce truc-là. C'est vrai qu'il m'avait dit, précédemment, que j'avais une voix jeune au téléphone... La voix...

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