Dans quatre ans
le métro arrivera à la porte des toulousains, ou presque. D'ailleurs les engins sont déjà au travail :
Et ça a l'air de réjouir Raphaël, qui est toujours d'attaque, malgré ses multiples maladies.
Mon bon docteur temporise (après nous avoir fait attendre deux heures, ou presque), et va discuter de mon cas avec son comité. En attendant, je suis championne du monde de résistance au Xeloda, et on me citera dans les facultés - comme ma mère. Mais non, je ne recommence pas tout de suite. Peut-être plus tard, on verra... On se revoit dans quinze jours, après la traditionnelle prise de sang.
"La suite m'a laissé moins de souvenirs que ceux qu'on m'a racontés.
Scolarité. Devoirs. Leçons (pas trop). Catéchisme. Les distractions ? Lecture. Poupées. Evidemment, nous n'avions pas la possibilité d'aller jouer dans la rue ! Nous allions au quare Laborde (où on peut admirer la statue de Déroulède : "Le tambour bat, le clairon sonne. Qui reste en arrière ? Personne". Vers admirables, qui ont dû booster notre patriotisme !!! Le Parc Monceau, dont je n'ai guère de souvenirs. Evidemment, notre statut de filles nous interdisait camps, scouts, sorties...
Et, très vite, vacances et week-end à la campagne. La première voiture de mes parents après la guerre fut une Juva quatre, petite fourgonnette noire (toutes les voitures étaient noires, d'ailleurs, et encore pour longtemps) où toute la famille s'engouffrait : Papa, Maman et François à l'avant, les trois autres derrière, assis par terre - et pas de vitres sà l'arrière ! Il paraît que le roi n'était pas notre cousin."
Et, beaucoup plus tard :
Ce cheval ne venait pas de Conches, mais de Villalet, beaucoup plus près. Je ne maîtrisais pas tellement la bête. Il arrivait qu'elle me fiche par terre et reparte à l'écurie sans moi...