Une loque !

Mon aidant suit la situation d'heure en heure : température, médicaments, tisanes... Tout ça ne fait pas encore tellement d'effets positifs. Et moi qui supporte difficilement une même petite température ! Du coup, on est dans notre canapé à regarder Arte : toute la journée aujourd'hui on s'occupe de la Cordillère des Andes. Magnifiques films et aventures. On somnole aussi un peu en attendant lundi où on pourra joindre le bon docteur - avant le pont !
Les Bretons sont aux mains d'un genre de boucher, en fait un dentiste qui passe son temps à leur arracher des dents et à confisquer l'appareil de Philippe, mais, eux, ils voient la mer, ce qui n'est pas notre cas.

"Avec les copines de marche, on se mit au vélo, petit à petit. D'abord petites virées dans la campagne environnante. Un jour par semaine. Et petit à petit, de plus en plus loin. Une femme vint se joindre à nous, un peu plus vieille, veuve d'un cycliste tué par un motard. Elle était infatigable. D'autres arrivèrent, de plus en plus performantes et nos randonnées s'allongèrent pour culminer de temps en temps à une centaine de kilomètres. Quand le temps était menaçant, nous modifiions notre itinéraire pour échapper à l'ondée. Avec une copine, un jour, je traversai la forêt de Rambouillet et, pour le retour, je me fiais au soleil. Nullement rassurée, elle me signala qu'elle avait une couverture de survie. Je faisais à chaque fois le récit de la balade, avec les détails des incidents de la randonnée, et des particularités des villages rencontrés. Mes copines en étaient friandes et, longtemps après, les relisaient avec nostalgie.
Je les entraînai même jusqu'aux Boscherons. Parcours agréable et quasiment plat, à part la montée d'Ivry. Pierre venait avec voiture et bagages.
En arrivant on passa par la Trigale et la forêt, je leur montrai les 7 Frères : "Mais comment connais-tu cela ?"
Au retour, lors d'un arrêt pour cause de crevaison, je reçus un coup de téléphone (eh oui, le portable, déjà !) de Jean-Louis qui m'annonçait la naissance de Valentine. Comme on voit, ça ne date pas d'hier !"

Continuons le combat !