Encore, Raphaël !

J'en connais qui vont râler : "Toujours Raphaël !" Oui, mais c'est de lui ,que j'ai le plus de nouvelles !

Hier soir, Raphaël dans son lit avec des animaux en demi-cercle devant lui (Michka, un brachiosaure, des peluches...) : "Je leur explique en quelle année est mort les dinosaures."

Tiens, un peu de soleil !

"Une autre histoire de ce genre, plus tard, après la guerre. Je trônais dans ma chaise haute (qui doit maintenant avoir connu quatre générations). L'immeuble mitoyen, en ces temps-là, abritait des malfrats, on leur apprenait la serrurerie (!?!) et la gymnastique. Alors, à leurs moments perdus, ils bravaient le vide pour s'échapper, et passaient sur notre balcon. L'un d'eux, voyant qu'il était surpris, repassa immédiatement la balustrade et descendit... par la gouttière. Du quatrième étage.
Un autre, plus prudent - ou plus craintif, voyant qu'il y avait du monde, frappa tout simplement au carreau et demanda gentiment à gagner l'escalier. Ma mère, à la tête de ses quatre enfants en bas âge - dont moi, qui, pour la première fois, réussis à descendre de ma chaise haute, vu le danger, ne vit d'autre solution que de le laisser partir par l'escalier - ce que lui reprocha vertement le directeur de l'établissement, prévenu, ou le policier : "Mais il ne fallait pas le laisser partir ! C'est un criminel !" (Ah oui, il aurait peut-être fallu mieux le garder !)

Et puis, il y eut l'école. Je ne me souviens pas d'être allée au cours Martinet (quel drôle de nom pour une maternelle !) que mes frères avaient fréquenté.

Mais on m'a raconté que ma mère m'avait présentée à la directrice de l'école primaire de la rue de la Bienfaisance, indiquant que je savais lire. La directrice, méfiante, produisit un livre, que je déchiffrai correctement. La directrice en convint, et je fus admise à l'école primaire."